« Rien n’y sonne plus juste que le début du film, l’attente de la libération de Kaesong, lorsqu’en même temps rien ne se passe du point de vue des événements, et tout se passe du point de vue de la présence de la ville et des personnages, de leurs mouvements, de leur immobilité ou de leur silence. Il passe là un souffle de cette « attention à l’homme » dont les scénarios les plus habiles, les mises en scènes les plus subtiles ne sont finalement que l’imitation, ou l’exorcisme, et vers laquelle Rossellini dans ses meilleurs moments (Paisà, India) montre la route. » Chris Marker, « Un film blanc : Moranbong », Spectacles, n°1 1960.